LA DRILLE AU BORD DE L’EAU ET SA SCIERIE

LA DRILLE AU BORD DE L’EAU ET SA SCIERIE

HISTOIRE DU LIEU ; QUI SOMMES-NOUS ?

D’abord un moulin de 1850 à 1900, puis une menuiserie et une forge jusqu’en 1922 et enfin une scierie àbois jusque dans les années 1970.

Je suis l’arrière petits-fils de celui qui, jadis, a créé sur ce site cette propriété. Vers les années 50 (mais 1850!), en bord de rivière, il a choisi ce secteur approprié où il s’est mis à creuser seul avec sa pioche un « canal d’amenée » (en amont donc au niveau du barrage actuel) de 30 m de longueur, 6m de largeur et 2m50 de profondeur ; canal d’amenée : pour amener l’eau vers la turbine (le moulin au départ) et ensuite, le plus gros du travail pour creuser le canal de fuite, en aval de la turbine (250 m de long) du site actuel afin d’installer un moulin. Ces travaux ont duré 12 ans! (il travaillait après son travail). Un droit d’eau officiel datant de 1862 atteste de l’autorisation de dévier une partie des eaux de la rivière pour alimenter ce moulin (d’ailleurs la rue de l’autre coté de la voie ferrée s’appelle « rue du Moulin »)

Vers fin des années 1800, l’industrie naissance cherchait de la main-d’oeuvre pas chère, elle commencé à débaucher dans les vallées où l’agriculture était  très peu productive et peu à peu le moulin a périclité, faute de blé, faute d’activité.

En reconversion, le mécanisme du moulin a été branché sur une scie circulaire pour faire fonctionner une petite menuiserie et une forge.

Mais à partir des années 20 (1920), l’après-guerre, la menuiserie s’est trouvée un peu à l’étroit face à la forte demande en bois pour reconstruire le pays. Il fallait agrandir. Le moulin a été démonté, le barrage fortifié, le canal agrandi pour installer une puissante turbine afin d’alimenter de monstrueuses machines et transformer cette menuiserie en scierie à part entière.

Le développement économique de ces années, puis la reprise après la seconde guerre mondiale et le début des trente glorieuses ont encore accéléré l’essor de l’entreprise avec un pic d’activités dans les années 60 (1960) avec une cinquantaine d’ouvriers qui travaillaient sur le site.

Face à la mécanisation nécessaire à partir des années 70, la scierie alors encore gérée par ma grand-mère de 75 ans, faute d’investissements mais aussi et surtout afin … de ne pas licencier ses ouvriers – en grande majorité des gens du village – l’entreprise a été victime d’un sévère faillite.

Complètement à l’abandon pendant une quarantaine d’années, le toit éventré sur une grande partie du bâtiment, les abords en friche, envahis par des buissons de ronces, des arbres de 10m de haut, les structures extérieures (rails, wagonnets, …) enchevêtrés…

J’ai connu la scierie étant enfant/adolescent, alors encre à plein régime, puis en déclin et enfin à l’abandon et ensuite délaissée, poursuivant d’autres rêves. Des rêves de Tour de France! J’ai été en effet coureur cycliste professionnel, principalement dans l’équipe de Bernard Hinault (années 80) où j’ai pu participer à 7 Tour de France, 4 Giro d’Italie et 2 tours d’Espagne ainsi que les principales classiques d’un jour (Paris-Roubaix, Milan-San Remo, Championnats du Monde, …). Donc très loin de toutes préoccupations de cet héritage familial qui devenait, d’années en années, un fardeau par la dangerosité du site où plancher et toit étaient en train de s’effondrer (les enfants du village en faisait un terrain de jeu).

Et soudain, à la fin de sa carrière, le petit-fils (le soussigné) prend pour passion cette édifice et son glorieux passé, souhaite le préserver, voire le faire revivre, sans destination définie ou une « fonction à lui proposer ».

Je m’emploie d’abord à sauver ce qui peut-être sauvé en commençant par la réfection du toit afin de mettre le bâtiment hors d’eau, quitte à « sacrifier »presque la moitié de la surface totale car les pièces maitresses de la charpente sont trop abimées. Refaire également le sol, rendu impraticable car le plancher est quasiment pourri sur toute la longueur (1993-2003). Des travaux titanesques car il y aussi l’extérieur à remettre en état, déracinement d’arbres, reboucher le long canal (200 camions de remblais), accotements la rivière, etc…

A partir de 2003, je m’attaque à transformer la partie atelier d’affûtage, forge et local turbine en résidence principale que je vais occuper à partir de 2007.

Enfin, en 2012,  je réalise une 1ère rénovation de la scierie (retrait des machines, réfection de l’intérieur) pour y célébrer le mariage de ma fille Caroline (2013).

Puis spontanément des 1ères demandes d’organiser un mariage me parviennent en 2017 et 2018.

A nouveau de lourds travaux, notamment de mises aux normes, quelques essais de mariages en 2018, puis véritable démarrage en 2019 avant d’être à nouveau brusquement interrompu en 2020 par la pandémie du Covid, laquelle se poursuit durant le 1er semestre 2021.

En 2021, rénovation du lavoir-fumoir situé près de la passerelle, lequel va devenir la maisonnette des mariés (suite nuptiale).

En 2022, rénovation de la grange-écurie pour accueillir les mariés en cas de mauvais temps ou en hiver pour organiser sur cérémonie et le vin d’honneur (apéritif)